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Terres Helviennes

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29 août 2009

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21 janvier 2009

La mort du Roi

Aujourd'hui, 21 janvier 2009

216ème anniversaire de la mort du Roi

Louis XVI, assassiné par la populace imbécile, manipulée par la Maçonnerie, au siècle dit "des Lumières".

Le Roi a dit, en montant sur l'échafaud: "Je prie Dieu que mon sang ne retombe pas sur la tête du Peuple Français". Pauvre Peuple ! Pauvre Roi ! Si tu savais, Roi bien-aimé, tout ce qu'a vécu le Peuple Français, depuis ta mort ! Si tu savais tout le sang qui a coulé, depuis ! Si tu voyais qui prétend nous "diriger", maintenant !

Puisse Dieu nous envoyer un autre Roi de France, et lever ainsi notre punition, qui dure depuis trop longtemps !

4 décembre 2008

Sarkozy traque la jeune délinquence...

Jeudi, 4 décembre 2008

A l'heure où le Gouvernement propose de ramener à 12 ans au lieu de 13 l'âge minimum d'inculpation criminelle, il est utile de savoir aussi ce qui se passe en douce, loin des médias...

Commentaires du webmestre sur les trois textes ci-dessous
Commentaire et ajout d'un lecteur

Avertissement du webmestre :

Comme tout ce qui circule sur Internet, les infos ci-dessous doivent être prises avec circonspection, il est toujours très difficile de vérifier de tels faits quand on est loin, quand du temps s’est écoulé, quand on ne connaît pas de témoins directs.

Toutefois, les liens présents sur les articles de presse relatant ces faits semblent assez solides. Et ce n’est pas le genre d’information que l’on diffuse à la légère. C’est pourquoi nous nous permettons de nous faire le relais de l’info – car le sujet est grave, et mérite, s’il est avéré, toute notre attention – et même d’y ajouter, à la fin, nos propres commentaires.

Maintenant, attachez vos ceintures, et bonne lecture !

1 ) Une première en Isère : des enfants raflés à l'école

Bonsoir,

Hier (fin novembre 2008) s'est produit un fait très grave à l'école du Jardin de Ville, à Grenoble.

A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l'école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants.

A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon. Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d'entrer dans les centres de rétention, irait voir la famille ce matin.

Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l'aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard. Nous n'avons rien pu faire, nous attendions que les militants de la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause.

Ils ont été expulsés ce matin. Leurs chaises d'école resteront vides. C'est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles.

Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l'école. Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".

Merci, Emmanuelle, pour le Réseau Éducation Sans Frontières 38

2) Ecole des Métiers du Gers

Lundi 17 novembre 2008, 10h.30

(récit de Patrick Poumirau, professeur témoin des faits) (Vous pouvez également écouter le récit de vive voix par le fichier sonore « la-bas.mp3 » attaché)

Descente musclée de la gendarmerie dans les classes. Je fais cours quand, tout à coup, sans prévenir, font irruption dans le lieu clos de mon travail 4 gendarmes décidés, accompagnés d'un maître-chien affublé de son animal.

Personne ne dit bonjour, personne ne se présente. Sans préambule, le chien est lancé à travers la classe. Les élèves sont extrêmement surpris. Je pose des questions aux intrus, demande comment une telle démarche en ce lieu est possible. On ne me répond pas, j'insiste, on me fait comprendre qu'il vaut mieux que je me taise. Les jeunes sont choqués, l'ambiance est lourde, menaçante, j'ouvre une fenêtre qu'un gendarme, sans rien dire, referme immédiatement, péremptoirement.

Le chien court partout, mord le sac d'un jeune à qui l'on demande de sortir, le chien bave sur les jambes d'un autre terrorisé, sur des casquettes, sur des vêtements. La bête semble détecter un produit suspect dans une poche, et là encore on demande à l'élève de sortir. Je veux intervenir une nouvelle fois, on m'impose le silence. Des sacs sont vidés dans le couloir, on fait ouvrir les portefeuilles, des allusions d'une ironie douteuse fusent.

Ces intrusions auront lieu dans plus de dix classes et dureront plus d'une heure. Une trentaine d'élèves suspects sont envoyés dans une salle pour compléter la fouille. Certains sont obligés de se déchausser et d'enlever leurs chaussettes, l'un d'eux se retrouve en caleçon. Parmi les jeunes, il y a des mineurs.

Dans une classe de BTS, le chien fait voler un sac, l'élève en ressort un ordinateur endommagé, on lui dit en riant qu'il peut toujours porter plainte.

Ailleurs (atelier de menuiserie-charpente), on aligne les élèves devant le tableau. Aux dires des jeunes et du prof, le maître-chien lance : « Si vous bougez, il vous bouffe une artère et vous vous retrouvez à l'hosto ! »

Il y a des allées et venues incessantes dans les couloirs, une grande agitation, je vois un gendarme en poste devant les classes. J'apprendrais par la suite qu'aucun évènement particulier dans l'établissement ne justifiait une telle descente.

La stupeur, l'effroi ont gagné les élèves. On leur dira le lendemain, dans les jours qui suivent qu'ils dramatisent. Ils m'interrogent une fois la troupe partie, je ne sais que dire, je reste sans voix. Aucune explication de la direction pour le moins très complaisante. Je comprends comment des gens ont pu jadis se laisser rafler et conduire à l'abattoir sans réagir : l'effet surprise laisse sans voix, l'effet surprise, indispensable pour mener à bien une action efficace, scie les jambes.

Ensuite, dans la journée, je m'étonne de ne lire l'indignation que sur le visage de quelques collègues. On se sent un peu seul au bout du compte.

Certains ont même trouvé l'intervention normale, d'autres souhaitable.

Je me dis qu'en 50 ans (dont 20 comme prof), je n'ai jamais vu ça. Que les choses empirent ces derniers temps, que des territoires jusque là protégés subissent l'assaut d'une idéologie dure.

Ce qui m'a frappé, au-delà de l'aspect légal ou illégal de la démarche, c'est l'attitude des gendarmes : impolis, désagréables, menaçants, ironiques, agressifs, méprisants, sortant d'une classe de BTS froid-climatisation en disant : « Salut les filles ! » alors que, bien sûr il n'y a que des garçons, les félicitant d'avoir bien « caché leur came et abusé leur chien ». A vrai dire des marlous, de vrais durs n'auraient pas agi autrement. C'est en France, dans une école, en 2008. Je me dis que ces gens-là , les gendarmes, devraient accompagner les gens, les soutenir, qu'ils devraient être des guides lucides et conscients. Au lieu de ça, investis d'un drôle de pouvoir, ils débarquent, on dirait des cow-boys, et terrorisent les jeunes.

Mercredi 19 novembre 2008

http://www.ladepeche.fr/article/2008/11/20/495235-Les-gendarmes-traquent-le-shit-dans-les-cartables.html

3) Collège de Marciac (32)

Un papa un peu bouleversé et très en colère !!!

J'ai eu cette semaine un mail concernant une descente de police dans un lycée du Gers ...On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter. J'étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées....Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage....

Bref je reste interrogateur !

Mais voilà que ce WE, j'accueille ma fille Zoé -elle a 13 ans- de retour du collège de Marciac.... Elle me raconte son mercredi au collège....colère à l'intérieur de moi.... révolte...... que faire ???

J'ai demandé à Zoé d'écrire ce qu'elle me disait là . Elle a accepté.

Voici donc son témoignage, avec ses mots à elle :

«  Il nous l'avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.

Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.

A peine 10 minutes plus tard - nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde !?? » . Elle n'était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s'est ouverte, laissant entrer deux gendarmes... Enfin non, pas exactement !!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait !) et un gendarme très gros.

Le chauve nous a dit : « Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique ! »

Enfin il a dit ça, à peu près... Je me rappelle surtout du « Quand il mord, ça pique ! »

Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l'oeuvre. Le chien s'appelait Bigo. Bigo s'est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.

Le chien s'est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant : « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires ! » Elle a rangé son sac, s'est levée et s'est apprêtée à sortir mais le dresseur l'a repris vite : « Et ton manteau ! » Elle a rougi et emporté aussi son blouson.

Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là , le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s'empresser de me faire sortir. Dehors m'attendait une petite troupe de gendarmes... Enfin, non, pas
dehors : nous étions entre deux salles de classe.

Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s'emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n'étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.

Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.

La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l'entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.

C'était à mon tour ! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regards des deux autres gendarmes.....

Je décris : Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l'intention de l'autre gendarme : « On dirait qu'elle n'a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier ! On ne sait jamais... » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle ! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte ! Les gendarmes n'exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas !!!!!!

Je dis à l'intention de tous « C'est bon arrêtez, je n'ai rien !!!!

La fouilleuse s'est arrêtée, j'ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m'a dit : « tu peux ranger !

J'ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j'habite.

De retour en classe, la prof m'a demandé ce qu'ils ont fait. Je lui ai répondu qu'ils nous avaient fouillé. Je me suis assise et j'ai eu du mal à me consacrer au math !

Tout ça c'est ce que j'ai vécu mais mon amie dans la classe à coté m'a aussi raconté.

Le chien s'est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l'ont carrément emmené à l'internat où nous dormons. Le chien s'est acharné sur toutes ses affaires m'a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vue qu'ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement répondu que le WE dernier elle a assisté à un concert !

Le CPE l'a ramené ensuite au collège et elle m'a raconté.

Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.

Une prévention ? Avec des chiens ? Armés comme aujourd'hui ?

Une élève de 4ème nous a dit que le chien s'est jeté sur son sac car il y avait à manger dedans. Elle a eu très peur.

Les profs ne nous en ont pas reparlé....Ils avaient l'air aussi surpris que nous !

Tous les élèves de 3ème & 4ème ont du se poser la même question : Que se passe t il ?

Et tous les 6ème et 5ème aussi même si ils n'ont pas été directement concernés ! »

Zoé.D.R

Qu'en pensez vous ? Que dois je faire ? Qui parle de violence ?

Il me semble important d'écrire ici que ni personne du collège a juger important de communiquer sur ces faits( ???). Nous sommes lundi 24/11/2008, il est 15h30 et si Zoé ne m'en avait pas parlé, je n'en saurais rien. Combien de parents sont au courant ?

Les enfants « victimes » -et je pèse ce mot- de ces actes sont en 4ème et 3ème.

Ils ont donc entre 12 et 14 ans ! Je n'en reviens pas....

Frédéric

http://www.ladepeche.fr/article/2008/11/27/499588-Auch-Polemique-sur-les-controles-de-stupefiants-au-college.html

Liste d'échange entre les comités locaux.

Pour les changements d'adresses, merci d'écrire à caroline@attac.org ou eric@attac.org

Ce qui suit ne fait pas partie des articles originaux, mais constitue les

Commentaires du Webmestre :

C'est choquant, mais est-ce tellement surprenant ?
Qu'attendait-on d'autre de Sarkozy et de sa bande de "nouveaux messieurs" ?
Sarkozy s'est fait élire en flattant la frange la plus basse des électeurs
habituels du FN, et de ceux, indécis, qui auraient pu voter FN faute de
mieux: les cons, les fascistes, les brutaux. Il doit leur donner des gages,
maintenant, pour fidéliser cet électorat (que, j'en suis sûr, même JMLP ne
lui dispute pas !).
Et le rôle de la gendarmerie, est-il si surprenant ?
Oui, pour ceux qui, abusés par la pub médiatique autour de ce corps, l'ont
idéalisé, et en on fait, dans leur tête de moineau, un groupe de chevaliers
au service du Peuple, protecteur du Peuple, à la morale irréprochable,
défenseur de la veuve et de l'orphelin, ange gardien des pauvres et des
petites gens... Les naïfs, effectivement, ont de quoi être surpris.
Non, pour les lucides: la gendarmerie n'est pas une chevalerie. Elle est
faite de gens ordinaires, qui ont des aspirations ordinaires, et savent,
comme tout un chacun, se conduire mal. Je ne sais pas s'il y a des Perceval,
des Lancelot ou des Gauvain dans la gendarmerie. Il y en a peut-être, après
tout. Mais je crois qu'il y a surtout une majorité de gars qui ont trouvé ce
moyen de gagner leur vie sans trop se poser de questions, tout en
satisfaisant leur ego.
Cela, pour les individus qui composent la gendarmerie. Mais il n'y a pas de
quoi être surpris non plus si l'on considère la gendarmerie dans son
ensemble comme une personne morale
, et les missions qui lui sont confiées.
De ce point de vue là, les gendarmes sont les chiens du régime. Gardiens de
l'ordre, certes: mais du seul ordre qui intéresse les gens au pouvoir, celui
qui "règne à Varsovie", l'ordre brutal de la tyrannie. Ce sont les
gendarmes, qui, en 14-18, tirent par derrière sur les troupes françaises qui
n'avancent pas assez vite au front. Ce sont les gendarmes qui, en 39-45,
arrêtent sans état d'âme les résistants, les juifs et autres opposants à
l'occupation. Ce sont les gendarmes que Mitterrand, alors ministre de
l'Intérieur, en 1956, envoie tirer sur une foule de grévistes. Plus près de
nous, ce sont les gendarmes qui ont terrorisé, harcelé, intimidé tous les
témoins de l'affaire d'Outreau, au point de mener en prison nombre
d'innocents. Ce sont les gendarmes qui, plutôt que de prendre à bras le
corps le vrai problème de la délinquance urbaine, (le Pouvoir le leur
interdit !), se consolent comme ils peuvent en harcelant le citoyen moyen
pour des questions de ceinture de sécurité ou de 56 km/h en ville. Ce sont
les gendarmes - un de leurs syndicalistes l'a admis dans une interview à
France-Inter il y a quelques jours - qui doivent faire chaque jour tel quota
de contraventions, parce que leur chef de corps le leur demande, parce que
le ministre l'exige, parce qu'il faut faire rentrer des sous !
Ah ! La belle chevalerie que voilà !
On entend souvent dire chez les naïfs, toujours eux, que la police est
pourrie, mais la gendarmerie, non, ça c'est du solide, il y a une morale
chez les gendarmes, c'est d'un autre niveau, avec eux on est sûr d'être
respecté même si l'on a commis un délit...
Naïfs, va !
Je ne saurais dire si la police est pourrie. Au vu des flics que je connais,
je dirais: pas tant que ça !

Les flics vivent au milieu du Peuple. Ils ont des appartements en ville
comme tout le monde, ils saluent leurs voisins et achètent leur baguette de
pain à la boulangerie du coin, comme vous et moi. Ils ne vivent pas en
caserne en se prenant pour une élite devant se préserver à tout prix du
vulgum pecus
. Les flics sont des civils: ils ont des armes légères, hésitent
beaucoup à s'en servir, et aucun matériel blindé.
Les gendarmes sont des militaires. Ils ont tout le matériel lourd des
militaires, armes lourdes, blindés, etc... Et leur mission en fait des
militaires tournés, non pas vers l'extérieur comme les autres, mais vers
l'intérieur. C'est une armée, suréquipée pour pouvoir, au besoin, taper sur
son propre peuple
.
Je ne dis pas que la gendarmerie est pourrie. Je dis qu'elle est odieuse.
Delenda Carthago !

Le Webmestre

Voici, ci-dessous, une nuance apportée à ces propos par un lecteur. Je ne publie pas cet ajout en commentaire, mais bien à la suite de mon texte, car il le complète, à mon sens: que l'Etat instrumentalise et manipule les gendarmes apparaît comme une évidence, dans la mesure où, comme je l'ai dit plus haut, la Gendarmerie est son outil pour taper sur le Peuple, rien d'étonnant, donc, à ce qu'il s'en serve. Que des gendarmes se sentent mal à faire ce sale boulot, on peut le comprendre, et en ces périodes de chômage aggravé, on ne peut même pas leur dire: Faites autre chose !
Il n'en reste pas moins vrai que l'Etat-voyou ne peut utiliser les gendarmes que parce que les gendarmes ne se sont jamais révoltés contre cette utilisation. On a vu les flics faire des manifestations, des fonctionnaires faire grève - tous payés par l'Etat, mais pourtant révoltés contre lui. Les gendarmes, jamais ! Chiens fidèles jusqu'au bout, ils lèchent encore la main qui les frappe. Et si cette main leur ordonne de tuer, ils tueront.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai une dent contre eux. Mais voyons ce qu'a à en dire ce lecteur:

"J’ajoute que la technique de manipulation des gendarmes et des flics à laquelle se livre cet Etat sans honneur consiste également à rendre volontairement les forces de l’ordre impopulaires en les impliquant dans des missions de répression excessives de harcèlement envers les citoyens ordinaires. En emmerdant le monde pour une ceinture mal accrochée, une cigarette dans un bar à demi fermé, ou un dépassement de 10 kmh en ville en descente sur une ligne droite, non seulement l’Etat Voyou ramasse du pèze mais en plus il rend les flics et les gendarmes antipathiques à la population, divisant ainsi pour régner, accentuant leur sentiment d’isolement et de dépendance à l’institution et donc à la hiérarchie et les coupant du peuple dont ils sont issus et qu’ils sont censés protéger.
Parallèlement la population qui voit l’inefficacité de ses organes de sécurité (plaintes non prises, désinvolture blasée quant à la résolution des délits, abandon de zones entières) cesse de se sentir protégée, son désarroi croit et déjà précarisée économiquement elle le devient physiquement, ce qui permet de lui imposer n’importe quelle condition de vie et n’importe quelle politique.
Tout ceci est absolument volontaire et repose sur la connaissance des comportements humains médians , en particulier sur le fait qu’un individu sera d’autant moins enclin à prendre des risques quant à sa situation présente et d’en expérimenter une autre que l’actuelle sera précaire et l’environnement hostile . C’est très exactement la même méthode , ici employée dans le domaine sécuritaire qui est à l’oeuvre en matière d’emploi , le chomage endémique organisé par le capital mondialisé et l’immigration clandestine objectivement encouragée crée un sentiment de précarité permettant d’imposer la régression sociale.
LANDRU "

Oui. C'est vrai. Je vais verser une larme pour ces pauvres gendarmes, promis, dès la prochaine fois que j'épluche un oignon. Le Webmestre.
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4 décembre 2008

Rendons hommage aux Maîtres du Monde !

We all live in America...


Nos Amis Américains...

Voici la traduction d'un texte extrait d'un petit opuscule qui était distribué systématiquement à tous les soldats américains venus en France à partir de juin 1944. A côté de conseils pour s'adresser aux femmes françaises, pour éviter d'attraper la vérole ou pour avoir le dessus en cas de rixe dans un bar, il y avait ce petit chef-d'oeuvre d'amitié franco-américaine:

"Pas plus en 1917 qu'en 1944, nous ne sommes venus en Europe pour sauver les Français. Nous ne sommes pas venus en Europe pour faire plaisir à qui que ce soit. Nous sommes venus parce que nous, les Américains, nous étions menacés par une puissance hostile, agressive et très dangereuse. Si la France est tombée en juin 1940, nous n'avons pas débarqué avant juin 1944. Nous n'envisageons même pas de ''courir sauver les Français''. Mais il y a eu Pearl Harbor, et la déclaration de guerre de l'Allemagne contre l'Amérique."

Lafayette, nous voici !


3 décembre 2008

La Trahison des Clercs

Avertissement: hormis le titre, ce qui suit n'a rien à voir avec le livre, au demeurant fort intéressant, de Julien Benda.

Si Dieu est avec toi, pourquoi courir ? Et si Dieu n'est pas avec toi, pourquoi courir ?

La trahison des clercs

On dirait qu’ils ont honte… nos prêtres, nos évêques, nos moines, nos clercs. Honte d’être ce qu’ils sont, honte d’être chrétiens. Surtout, ne pas le dire trop fort ; surtout, ne pas l’affirmer clairement ; surtout, ne pas le revendiquer ! Et que je me repends, et que je me flagelle, et que je cède la place ! Ecoles chrétiennes ? Tout juste ! Plus de catéchisme, plus d’instruction religieuse, plus de prières dans les classes. Des fois que ça choquerait ces pauvres petits et leurs parents, qui ont bien le droit d’être athées, les pôvres ! Dans le monde où nous vivons, allez ! Et puis, il n’y a pas que les athées, dans nos écoles chrétiennes ! Il y a les juifs et les musulmans, aussi. Diable, il faut bien faire rentrer des sous ! Voilà, une notion qu’elle est parfaitement œcuménique : les sous ! Et ces enfants juifs, ces enfants musulmans, pas question de les christianiser, n’est-ce pas, où irions-nous ? On va plutôt leur mettre en place des régimes kasher et hallal, dans nos cantines ; et fêter Hanouka, et égorger le mouton, bientôt ! Un crucifix dans la classe, au-dessus du tableau ? Mais vous n’y pensez pas, ce serait de la provocation ! Nazi, va ! La catéchèse même – nom donné à notre bon vieux catéchisme d’autrefois, parce qu’il faut absolument changer le sens des mots, pour être « modernes » – est elle aussi en danger : Ecole primaire Saint-Martin, à Vals-les-Bains, année scolaire 2003-2004 : je demande, lors d’une réunion de parents, pourquoi, dans une école catholique, je ne vois pas de catéchisme sur l’emploi du temps. Réponse : si, si, ça y est, regardez bien : « Activité spécifique à l’école ». Pourquoi ne pas mettre « Catéchisme » (j’ai de la suite dans les idées) ? Réponse : l’inspection académique* ne nous l’accepterait pas, ce serait un manquement à la laïcité ! J’aimerais bien voir ce qu’ils indiquent comme activités spécifiques, dans les écoles juives ou coraniques ! * parce que l’école est subventionnée, bien entendu, donc n’a plus de « libre » que le nom… Stat, rosa pristina, nomine : nomina nuda tenemus. Il ne reste plus, de la rose ancienne, que son nom. Nous n’avons plus que des noms. Dans les années soixante, il y avait une chapelle dans le lycée – lycée d’état, lycée public – où je faisais mes humanités, et un aumônier qui y célébrait des messes, recevait les élèves, etc…, et personne ne trouvait ça choquant. Maintenant, on interdit aux élèves d’arborer des signes ostensibles (ostentatoires ?) de leur religion. Au nom de la liberté, sans doute ! Alors, l’Eglise sent bien à quel point elle est coupable, et elle adopte un profil bas. Et elle se repend : Pardon, pardon, pardon, d’avoir fait l’Inquisition, les Croisades, ces deux horreurs qu’on nous reproche à juste titre (mais nous en sommes revenus et avons fait notre autocritique, n’est-ce-pas ?). Pardon pour l’évangélisation de l’Afrique, les Missions, tous ces hôpitaux et dispensaires, toutes ces écoles, pardon de vous avoir donné, O peuples si injustement conquis, des Mère Thérésa, des Charles de Foucault, des Docteur Schweitzer, des Sœur Emmanuelle, des Abbé Pierre ! Pardon d’avoir été les inspirateurs de la Croix-Rouge, de l’Armée du Salut, d’Emmaüs et des Restos du Cœur ! Pardon d’avoir formé les Européens à la modération, au pacifisme, aux mains tendues, à la fraternité. Pardon d’être ce que nous sommes. Pardon d’exister. Pardon pour tout le mal que nous vous avons fait, que nous aurions pu vous faire, et pardon aussi pour le mal que vous nous faites maintenant… et nous le méritons bien, allez, salauds que nous sommes ! Trahison des clercs. Ce n’est pas d’aujourd’hui, remarquez. Le ver était dans le fruit depuis longtemps. Très précisément, depuis que l’Eglise a eu soudainement peur de perdre du terrain en n’étant pas dans le Monde. En 1960, elle n’était pas « à la mode », dans le vent, nouvelle vague. Elle parlait une langue incompréhensible – le latin, s’habillait de longues et tristes robes noires – les soutanes, s’appuyait fermement sur un dogme pour affirmer sa supériorité sur toute autre forme de pensée et de religion dans le monde, se savait suffisamment en-dehors des partis pour avoir eu des amis chez les staliniens, les nazis, les résistants et les armées alliées… Quand on est sûr de soi, on affirme, n’est-ce-pas ? En 1960, les églises étaient pleines le dimanche, et la moyenne d’âge n’y avoisinait pas les 75 ans comme de nos jours. Les prêtres eux-mêmes étaient jeunes, et ne se posaient pas la question de savoir s’ils avaient tort d’être chrétiens dans un monde majoritairement musulman et bouddhiste. Et puis, soudainement, ils ont douté. Et si les gens n’allaient plus nous aimer comme ça ? Et si le latin les emmerdait, à la messe, le dimanche ? Et si nos soutanes étaient un peu trop tristes, trop voyantes ? Et si l’on allait se rendre compte que nous sommes des prêtres ? Et si Dieu n’était pas avec nous ? Et si le Monde ne nous acceptait pas ? Vatican II puis Mai 68 ont entamé le processus de sciage de la branche sur laquelle l’Eglise était assise. Elle l’a sciée elle-même ! De son plein gré, alors qu’on ne lui demandait rien, alors qu’on ne la mettait pas en doute. Qui était contesté en 68 ? Les profs, les patrons, le pouvoir, l’argent. Pas l’Eglise. Qui réclamait la messe en français au début de Vatican II ? Probablement des gens qui n’allaient pas à la messe ! Trahison des clercs ! A croire qu’au début des années soixante, la hiérarchie chrétienne a eu – secrètement, loin des yeux du peuple – une sorte d’anti-révélation, qui lui a fait perdre la foi ! Le peuple n’était pas au courant, lui, et continuait à croire. Alors, honteux d’eux-mêmes, doutant de tout, ils ont commencé cet incroyable travail de sabotage, pour saborder le navire ! Ils y ont été aidés, certes, et encouragés, par tous les éléments extérieurs, qui avaient intérêt à voir affaiblir la chrétienté, c’est-à-dire, essentiellement, sur le plan historique, le monde blanc, l’Europe ! L’Europe : vilipendée maintenant, accusée par tout le monde pour la colonisation, pour l’impérialisme, pour le prosélytisme forcené de ses valeurs, de son système, de sa religion, de son humanisme. L’Europe, qui a eu des torts immenses, et qui les a reconnus, et qui a tenté de les réparer… Quelle autre civilisation, quelle autre culture en a fait autant ? Les Hindous s’excusent-ils d’opprimer et massacrer les Musulmans, en Inde ? Les Japonais se sont-ils excusés d’avoir massacré et anéanti les Aïnous ? Les Mongols ont-ils fait amende honorable auprès de tous les peuples qu’ils ont opprimés, conquis et massacrés ? Et les Hébreux de la Bible, qui ont exterminé les Madianites et quelques autres peuples dont le nom ne nous a même pas été transmis tellement ils ont été éradiqués, font-ils dans la repentance, maintenant ? Et leurs successeurs, les Israéliens modernes, ont-ils des états d’âme envers les Palestiniens qu’ils ont chassés de chez eux, et qu’ils continuent de persécuter encore aujourd’hui ? Les Zoulous font-ils des excuses aux Boshimans pour les avoir chassés et massacrés ? Et les Chinois, auprès des Thibétains ? Les Turcs, à ma connaissance, ne se sont toujours pas repentis du massacre des Arméniens en 1915… Tous ces peuples que je viens de citer, sont-ce eux qui ont eu l’idée des Droits de l’Homme, de la Société des Nations, de l’ONU, de la Croix-Rouge, des conventions de La Haye, des Restos du Cœur, de l’Armée du Salut, des disciples d’Emmaüs, Petits Frères des Pauvres et autres institutions charitables ? A part Hammourabi au Proche-Orient, quel peuple autre qu’européen a songé à moraliser le droit, à modérer les violences faites aux individus, à limiter les droits de vengeance et de rétorsion ? Seule l’Europe – guidée par l’Eglise, éclairée par le message du Christ – a eu le courage, une fois passées ses erreurs de jeunesse, de vouloir corriger et réparer les dites erreurs ; de les reconnaître, déjà, ce qui ne semble pas évident aux autres peuples… Mais les politiques sont ce qu’ils sont. Derrière leurs meilleures intentions apparentes, il y a toujours un calcul. Et puisque la chrétienté avait sa part dans les erreurs du passé, puis dans leur reconnaissance actuelle, les politiques, qui ne sont plus « chrétiens » au sens où l’étaient les Rois de France, préfèrent rejeter sur l’Eglise seule le poids de la repentance… L’Eglise a assumé ; un peu trop, même. A force de s’entendre dire que ses prêtres étaient des pédophiles, ses missionnaires des tueurs de cultures, ses institutions charitables des officines de recrutement, ses monsignori des alliés du fascisme, ses couvents et lieux de culte des offenses aux pauvres, ses dogmes des opiums pour endormir le Peuple, sa foi une offense à la raison, l’Eglise a fini par se sentir coupable, tellement coupable qu’elle n’en finit plus, à présent, de s’accuser, de se repentir, de s’autodétruire ! A sans cesse guetter et quêter l’approbation de ses ennemis, de concession en lâcheté, de bassesse en compromission, de terrain perdu en citadelles abandonnées, l’Eglise, petit à petit, est devenue cette grande enveloppe vide et nauséabonde qu’elle est aujourd’hui. Plus de vocations, les séminaires sont vides, les paroisses sont tenues à bout de bras par de vieux prêtres qui ne parviennent plus à faire leur travail, disant parfois, le dimanche, jusqu’à 6 messes dans six villages différents ; pourquoi se donnent-ils tant de mal, d’ailleurs, les églises de ces villages sont quasi-vides, et leur plus jeune paroissien a rarement moins de soixante ans ! Ces prêtres savent qu’ils ne seront pas remplacés, lorsque, épuisés, ils lâcheront la rampe. Les laïcs, les fidèles, ont tenté de les aider. Diacres, bonnes volontés diverses, le peuple, lui, n’abandonne pas ; mais, mal guidé, laissé sans cadres, peu formé, il ne peut éviter les dérives ; le rite se perd, le sacré devient profane, des erreurs et des aberrations se glissent dans le rituel, des contrevérités sont dites et enseignées aux enfants. On entend dire que le Pape est le représentant de Dieu sur Terre – bigre ! Moi, je croyais qu’il n’en était que le Premier Serviteur ! Mais le représentant, rien que ça ! A la messe, l’assistance dit – en français – des phrases et formules de rituels réservées au seul prêtre. On apprend, ô miracle, que Jésus a été conçu du Saint-Esprit… Moi, je croyais que les hommes engendrent, tandis que ce sont les femmes qui conçoivent ! Le Credo de Nicée dit bien « engendré, non créé », mais on lui préfère les inexactitudes du symbole dit « des Apôtres », une bouillie prémâchée qui doit bien plus aux liturgistes du XIXème siècle qu’aux Douze disciples de Jésus ! “Things fall apart, the Centre cannot hold” : Tout s’écroule, le Centre ne tient plus… (Yeats) L’Eglise était, par nature, hors du Monde ; d’abord, pour pouvoir garder ses distances et sa sérénité devant les agitations humaines, son indépendance des partis, sa cohérence face à la multiplicité des pensées et la divergence des intérêts ; ensuite et surtout, parce que, le Monde – et c’est là un élément non négligeable de son dogme – est le fief de l’Autre, du Malin, de l’Ennemi, donc, par nature, un territoire ennemi, un lieu où il ne faut surtout pas s’aventurer, sous peine d’y perdre son âme ! Ne dit-on pas du Diable qu’il est le Prince du Monde ? Jésus n’a-t’il pas dit : « Mon Royaume n’est pas de ce monde » ? L’Eglise a voulu entrer dans le Monde, et elle est en train de finir d’y perdre son âme. Et ce sont ses clercs, sa hiérarchie, qui l’ont voulu, manigancé, organisé.

Trahison des clercs !

Things fall apart. The Centre cannot hold. Mere anarchy is loosed upon the world, the blood-dimmed tide is loosed, and everywhere, the ceremony of innocence is drowned. The best lack all conviction, while the worst are full of passionate intensity. And what rough beast, its hour come round at last, slouches towards Bethlehem to be born ?
W. B. Yeats, “The Second Coming”

Richard BACH 26-27 mai 2008


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24 novembre 2008

La Perte d'Identité

La perte d’identité

Française et autres…

Cela fait des années, depuis mon adolescence, que j’observe la – lente au début, puis de plus en plus rapide – décomposition, déconfiture, de toutes les forces qui font notre identité.

Cela a commencé par le sentiment national. En 68 (j’avais 18 ans), pour nos joyeux « intellectuels de gauche », le nationalisme, c’était ringard, et ils nous le faisaient bien savoir.

En parallèle, à l’œuvre depuis la fin de la guerre, il y avait la diabolisation de la conscience raciale – renommée « racisme », et chargée de tous les péchés du monde. Il est vrai qu’une certaine sorte de sentiment racial, prônée par deux états totalitaires jusqu’en 1945, avait un peu fait du dégât…

Le sentiment de puissance, et de supériorité, réelle ou supposée, de l’homme blanc, nous a été proprement éradiqué par notre très cher De Gaulle, fortement aidé, encouragé, poussé par les USA et l’Angleterre, qui n’ont eu de cesse de réduire à néant l’empire colonial de la France.

Donc, nous ne pouvions plus être ni racistes, ni colonialistes, ni nationalistes.

Il nous restait, pour un temps, d’être français de culture – à défaut de nation –, blancs, européens, chrétiens, et francophones.

C’était encore beaucoup – trop pour nos contempteurs.

Depuis Mitterrand, tous ces points ont été attaqués : la culture française disparaît petit à petit, diluée puis dissoute dans la grande uniformisation américanoïde ; la race blanche, encore majoritaire dans ce pays, ne l’est plus pour longtemps, au rythme où l’on nous importe massivement de braves gens venus d’Afrique et d’Asie ; l’Europe, ce grand pétard mouillé, qui aurait pu nous plaire s’il s’était agi de celle des peuples, n’est devenue que celle des marchands et des spéculateurs, provoquant ainsi le rejet écœuré par la population ; la chrétienté se serre frileusement autour de ses vieux curés et pasteurs, n’osant plus s’affirmer tant elle est vilipendée par l’intelligentsia, et elle sera bientôt une force moins agissante que l’Islam augmenté du Judaïsme, avant que le Bouddhisme chinois ne prenne définitivement le dessus ; quant à la pauvre langue française, voyez ce qu’il en reste sur les forums et autres sites Internet !

Alors, me disais-je, voyant tout cela se produire dans mon pays, faut-il conclure que l’anti-France, ennemie jurée de notre héros national super-Dupont (voir Gotlib) est à l’œuvre ?

J’ai regardé plus loin : c’est partout pareil. Si l’on croit à l’antiFrance, il faudrait admettre qu’il y a aussi une antiAllemagne, une antiItalie, une antiEspagne, etc…

Une antiEurope, alors ?

Ce serait tentant de le croire. Après tout, l’Europe, si elle se faisait vraiment, celle des peuples, celle des cultures, celle des « racines chrétiennes » que la constitution Giscard a renoncé à mentionner, celle qui porte la civilisation la plus brillante et la plus évoluée du monde, cette Europe-là aurait de quoi gêner tous ceux, USA en tête, qui entendent dominer le monde par leur propre culture, leur langue, leur civilisation, leurs valeurs… sans parler de leur puissance économique, leur natalité galopante, leur religion, leur force militaire.

Donc, on pourrait bien s’arrêter là, et dire : les USA, la Chine, l’Afrique et l’Asie se sont ligués contre l’Europe, ils sont l’anti-Europe.

Ben, ce serait trop simple. Ils ont des problèmes eux aussi ; ils ont des symptômes similaires de décadence, eux aussi ; leurs cultures, leurs valeurs sont attaqués, chez eux aussi. Ils sont en plein désarroi, eux aussi.

Alors ? C’est donc planétaire ? Mais que se passe-t-il donc ?

Il faut réfléchir un peu plus loin. Il faut remarquer, déjà, que tout cela se fait sans violence, ou presque. Ou plutôt que la violence, lorsqu’il y en a, est plutôt le fait de ceux qui luttent contre cette uniformisation de l’humanité : identitaires arabo-musulmans, nationalisme chinois, colonialisme américain, racisme religieux israélien, tribalisme africain : ce sont des gens comme vous et moi, qui se sentent dépossédés de leurs valeurs, qui en viennent à la violence pour tenter de préserver ce qui peut l’être encore !

Les forces qui nous dépossèdent de notre âme, elles, ne sont pas, dans l’ensemble, violentes. Du moins, leur violence n’est pas physique. Moralement, mentalement, spirituellement, il en va autrement.

Ces forces semblent s’être mises d’accord sur une méthode historique, tirée tout droit des recommandations éducatives du XIXème siècle : la leçon de morale assortie d’un arsenal très au point de récompenses et punitions :
« Voici ce qu’il faut faire ; ou tu le fais, et tu as un bonbon ; ou tu ne le fais pas, et tu es privé de dessert ».

« Bouh ! C’est pas beau d’être raciste (pas d’explication, juste un précepte moral asséné par « ceux qui savent »). Si t’es raciste (si tu transgresses, si t’es un « vilain »), on ne te fera pas de mal, mais tu vas être mis à l’écart de tout ce qui se passe de sympa ici, on ne t’invitera plus nulle part (la punition non-violente) ; si t’es sage, en revanche, et que tu acceptes la société multiraciale que nous te préparons, tu seras récompensé, tu pourras consommer (le « gâteau » ou le « bonbon » aux enfants sages), tu auras une télé super divertissante qui te flattera dans tous tes désirs (le « tour de manège »), etc… »

« La langue française n’est pas adaptée aux échanges internationaux. Chercheurs, publiez vos travaux en anglais (le précepte moral, l’injonction de bonne conduite): si vous ne le faites pas, vous ne serez pas lus par le reste de la communauté scientifique, vos résultats passeront inaperçus (la sanction) ; si vous le faites, au contraire, tout le monde dira que, pour un Français, vous vous soignez vachement bien ! (la récompense). »

« L’humanité est née en Afrique. Il n’est pas politiquement correct de dire autrement (le précepte moral, asséné ex-cathedra). Si vous prétendez qu’une partie de l’humanité, notamment européenne, descend de l’Homme de Néanderthal, (qui est blanc, plutôt blond, et n’existe qu’en Europe), vous êtes un raciste de la pire espèce, vos travaux seront anéantis, la parole vous sera refusée, vous serez sali, vilipendé, honni, ridiculisé (la punition). Si vous acceptez au contraire la thèse officielle, l’on dira que vous êtes un humaniste, et un grand érudit (la récompense). »

Etc. Etc…

Parmi toutes ces leçons de morale que nous recevons quotidiennement des grands dispensateurs médiatiques et politiques, il en est d’un peu plus subtiles, et déroutantes : l’on veut que nous soyons moins pollueurs, ce qui est très louable en soi, mais pourquoi cela n’est-il devenu important que lorsque les politiques s’en sont mêlés, alors que cela aurait dû l’être bien avant ?

L’on veut que nous nous unissions tous dans un grand état mondial, que nous mettions en commun toutes les ressources de la planète ; que nous ayons tous la même couleur, la même langue, la même culture, les mêmes attitudes. Pourquoi ?

Pourquoi tout cela est-il asséné, matraqué, sans cesse répété par écrit et par oral, sur toutes les ondes, dans toutes les langues, par les journalistes, les politiques, les intellectuels, les enseignants, les moralistes et philosophes de tous poils, les religieux, et même les gens simples, les gens ordinaires, les gens comme vous et moi ? Et pourquoi de façon si maladroite, si coercitive, si inacceptable dans bien des cas ?

Tout se passe comme si…

Tout se passe comme si cela ne venait pas d’eux. Comme s’ils répétaient une leçon, apprise mais non comprise. Comme s’ils transmettaient une consigneinviolable, mais pas forcément admise au fond du cœur.

Tout se passe comme si une force étrangère voulait à tout crin unir la planète, que ça nous plaise ou non, malgré toutes nos réticences, nos différences, nos résistances.

Comme si cette uniformisation était si importante, que l’on pourrait considérer comme négligeables les souffrances, les injustices, les atrocités et les abjections qu’elle engendrerait dans le cours de sa réalisation.

Tout se passe comme si les politiques, gens comme vous et moi au départ, et parfois désireux, au début de leur carrière, de donner satisfaction aux sentiments identitaires, étaient soudainement, une fois au pouvoir, mis dans la confidence de quelque chose d’énorme, qui les obligerait à changer radicalement de point de vue, et à passer dans le camp des uniformisateurs !

Alors… si l’on admet cette hypothèse… de quoi s’agit-il ? Quel est ce « quelque chose d’énorme » ?

Si j’y étais confronté, moi, serais-je retourné comme un gant, moi aussi ?

Que peut-il y avoir, de si puissant, que tout le monde soit retourné, sans exception ?

Je ne vois que deux explications possibles : surhumaine, ou surnaturelle.

Surhumaine : une civilisation supérieure, de grands initiés, des extraterrestres.

Surnaturelle : Dieu, les Anges, les Démons, que sais-je…

A chacun de se faire une opinion.

Richard BACH, novembre 2008

22 octobre 2008

L'Ardèche en crue, mercredi 22 octobre 2008

Vers 10h du matin... Vidéo prise par un ami

8 octobre 2008

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8 octobre 2008

En Ardèche aussi, on aime la belle musique...

L'Ardèche n'est pas en reste sur les autres départements français pour ce qui est de l'apport au monde musical. Il y a eu Gabriel Fauré, et Vincent d'Indy...

Mais c'est d'un non-Ardéchois, un Allemand ayant fait carrière aux USA, que je vous propose maintenant cet extraordinaire moment musical: l'interprétation du Génie du Froid, de Purcell, par le chanteur de haute-contre Klaus Nomi.

Nomi est non seulement une haute-contre... mais c'est aussi la plus élevée, la plus fabuleuse qui soit. Songez qu'il interprête ce morceau une octave plus haut qu'Alfred Deller, le célèbre maître de haute-contre anglais !

Klaus Nomi est mort du Sida en mai 1983, à l'âge de 39 ans...

And now... enjoy !!!



Klaus Nomi - The Cold Song (Live)
envoyé par Yoda63

"The Cold Song" de Henry Purcell (1659-1695)
de l'opéra "King Arthur", 1691 acte 3, prélude et aria
Chanté par le haute-contre allemand Klaus Nomi (1944-1983)
en décembre 1982 à Munich.
- The Cold Song (Klaus Nomi) -
Le Génie du Froid vient d'être réveillé de son sommeil éternel par le dieu de l'amour, Eros, et se plaint à lui du dérangement. Il finit par supplier: laisse-moi geler à nouveau dans la mort...
What Power art thou,
Who from below,
Hast made me rise,
Unwillingly and slow,
From beds of everlasting snow !
See'st thou not how stiff,
And wondrous old,
Far unfit to bear the bitter cold.
I can scarcely move,
Or draw my breath,
I can scarcely move,
Or draw my breath.
Let me, let me,
Let me, let me,
Freeze again...
Let me, let me,
Freeze again to death !

25 septembre 2008

Marathon des Gorges de l'Ardèche

Le 8 novembre, aura lieu, comme tous les ans, le Marathon des Gorges de l'Ardèche, compétition qui réunit pour une journée les meilleurs kayakistes d'Europe pour la descente de notre rivière emblématique.
Le départ se fait du Pont d'Arc, et la course, à travers les rapides et l'eau vive (particulièrement à cette saison), se déroule entre les falaises majestueuses de calcaire blanc, hautes de plus de 250m par endroits, jusque dans les eaux calmes de Saint-Marcel.
Les participants n'ont guère le temps d'admirer le paysage, mais les nombreux spectateurs, répartis tout au long des rives de l'Ardèche, en profiteront pleinement.
Souhaitons-leur à tous beau temps, pleines eaux et fortes sensations !

Richard

19 septembre 2008

Terres Helviennes

Blason_ArdecheBienvenue sur Terres Helviennes, section ardéchoise de Communauté gauloise.

Pour nous contacter : terres_helviennes@yahoo.fr

Le blason ardéchois: D'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bordure d'or chargée de huit écus d'azur.
Peut aussi se dire: De France à l'ancienne, bordé de huit écus, de l'un en l'autre.

De France à l'ancienne: d'azur semé de fleurs de lys d'or, sans nombre. Se dit aussi: de Provence.
De France: d'azur à trois fleurs de lys d'or
De l'un en l'autre: les couleurs s'inversent par rapport à l'élément précédemment cité (donc, ici, ce qui était d'azur, le fond, devient d'or, et les objets, d'or, deviennent azur).


Bonjour !
Ce blog, qui débute, vous proposera bientôt, au fur et à mesure de la mise en place des rubriques, des articles sur les vieilles pierres, châteaux et villages de l'Helvie (Ardèche); des images et des articles sur les beaux sites naturels de cette région; un peu d'archéologie, notamment à propos de la Grotte Chauvet, que j'ai eu l'insigne privilège de visiter; un peu de linguistique, du Gaulois, du Celte, du Latin, du Grec...; les annonces de quelques événements intéressants dans la région... de la littérature - j'ai la prétention d'écrire, et bien d'autres, plus talentueux que moi, ont des choses à dire; un peu de technique, sur des sujets divers; et enfin un peu d'héraldisme, parce que cela aussi fait partie de notre patrimoine.

Si d'autres sujets, en relation avec l'Helvie et son patrimoine plus spécialement, vous intéressent, n'hésitez pas à me laisser un message. Réagissez, aussi, aux messages déjà postés, donnez votre opinion, contestez si vous relevez des erreurs, complétez si vous voyez des manques...

Ce blog est dans la mouvance de Communauté Gauloise, l'excellent site d'Amaury Piedfer et Arthur Lamarche, que je vous incite vivement à aller visiter. D'autres blogs régionaux, peut-être un jour couvriront-ils toute la France, y sont également rattachés.

Richard


19 septembre 2008

Initiation au blason

Bien avant les logos, sigles, acronymes et autres emblèmes visuels ou acoustiques, nos ancêtres savaient l'art de faire parler les images pour dire quelque chose.chauvetpanosalledufond
Il y a eu les peintures rupestres (Lascaux, Chauvet...) par lesquelles les premiers Homo Sapiens ont illustré leurs chasses, leurs initiations, leurs cérémonies magiques; puis les hyéroglyphes, comme ceux d'Egypte, ou les Codex Mayas (il paraît qu'on vient enfin de les déchiffrer, bonne nouvelle), capables d'exprimer non seulement des symboles, comme le rupestre, mais aussi des contenus narratifs, des chroniques, de l'Histoire. Puis vinrent les idéogrammes (Chinois, Rongo-Rongo...), proches ancêtres de l'écriture, et encore utilisés par quelques peuples dans le monde. Puis vint l'écriture. (ci-contre: la grotte Chauvet, salle du fond dite "sacristie")

L'écriture n'est pas un langage d'images; la preuve, je peux épeler un mot à haute voix, et me faire comprendre de ceux qui m'écoutent, transmettre le message sans le déformer. Si j'écris "partage", cela semble purement visuel; mais, d'une part, tout francophone, en lisant ce mot, aura entendu les sonorités associées dans son esprit; et, d'autre part, je peux très bien dire à haute voix: "Pé - a - erre - té - a - gé - eu", et tout francophone non sourd aura compris. Ce serait même la seule façon de décrire à un aveugle l'aspect "visuel" du mot.

Parallèlement au développement de l'écriture, qui semble avoir, de nos jours, absorbé presque toutes les capacités cognitives de l'espèce, le langage des images s'est pourtant maintenu. Au Moyen-Âge, même ceux qui ne savaient pas lire pouvaient déchiffrer un rébus... Et puis, il y avait le blason...

Ci-dessous, celui de ma famille: de Valnéandre
"D'or, à une couronne de gueules en chef, surmontant un bâton de pélerin de sable, et une onde triple d'azur en pointe"

Blason_de_Valn_andre_2Petites définitions, pour ne pas s'y perdre entre blason, armoiries et héraldique:

[ Extraits de Wikipédia : article original à http://fr.wikipedia.org/wiki/Armoiries ]

Les définitions ci-dessous sont précises, mais cette précision est loin de refléter l'usage réel, et reste donc très théorique. En pratique, les termes « blason », « armes », « écu »... sont souvent employés les uns pour les autres, aussi bien dans des ouvrages de vulgarisation, que dans les travaux d'auteurs faisant autorité.

L’héraldique est la science du blason, c'est-à-dire l'étude des armoiries (ou armes). C'est aussi un champ d'expression artistique, un élément du droit médiéval et du droit d’Ancien régime. Plus récemment, elle a été admise parmi les sciences annexes de l'histoire au même titre que la sigillographie, la vexillologie, la phaléristique, la diplomatique...

L'héraldique s'est développée au Moyen Âge dans toute l'Europe comme un système cohérent d'identification non seulement des personnes, mais aussi en partie des lignées (le blason pouvant être transmis par héritage en traduisant le degré de parenté) et des collectivités humaines, ce qui en fait un système emblématique unique en un temps où la reconnaissance et l'identification passaient rarement par l'écrit.

Apparue au XIIe siècle au sein des membres masculins de l'aristocratie, elle s'est rapidement diffusée dans l'ensemble de la société occidentale : femmes, clercs, paysans, bourgeois, communautés... Par la suite, on s'en est également servi pour représenter des villes, des régions, des pays, des corporations de métiers.

  • Les armes sont des emblèmes peints sur un écu, qui doivent pouvoir être décrites dans la langue du blason, et qui désignent quelqu'un ou quelque chose. Elles ont le même rôle qu'une marque ou un logo, ou un nom propre : elles sont la manière héraldique d'identifier, de représenter ou d'évoquer une personne, physique ou morale (maison ou famille, ville, corporation…). Les armes sont généralement considérées comme la propriété (intellectuelle) de cette personne, qui en est titulaire.

  • L’écu ou écusson (le bouclier) est l'élément central et principal des armoiries, c'est le support privilégié sur lequel sont représentées les armes. Cependant, plusieurs armes peuvent être représentées sur un même écu, sans nécessairement représenter une personne unique : ce peut être l'union de deux armes représentant un mariage, ou la superposition de nombreuses armes. Un écu représente donc des armes, ou une alliance d'armes. Dans tous les cas, l'écu délimite graphiquement le sujet dont parle la composition, et est suffisant pour identifier des armes ou une alliance.

  • Les armoiries (mot toujours au pluriel) sont ce qui est représenté graphiquement sur un objet armorié (exemple : l'écu). Les armoiries comprennent l'ensemble de la panoplie formée par l'écu, qui désigne le sujet, et ses ornements extérieurs éventuels (support, couronne, collier d'ordre…), qui disent quelque chose sur ce sujet. Certains ornements extérieurs (cimiers, tenants) font partie des armes (et leur sont systématiquement associés), certains sont arbitraires ou fantaisistes (lambrequins, symboles allégoriques ou votifs), mais la plupart sont la représentation héraldique de titres, de charges ou de dignités : ils sont attribués officiellement, et peuvent varier suivant l'état du titulaire à un instant donné.

  • Blasonner signifie décrire des armoiries. Le blason est ce qui en résulte : c'est la description (en termes héraldiques) de tout ce qui est significatif dans des armoiries, et plus spécifiquement sur l'écu. La correspondance entre un blason et sa représentation est au centre de l'héraldique : la donnée d'un blason doit permettre de représenter correctement des armoiries, et la lecture correcte d'armoiries doit conduire à un blason qui rend compte de tous ses traits significatifs. Deux représentations (ou armoiries) sont équivalentes si elles répondent au même blason, ce sont alors les mêmes armes (mais il peut y avoir plusieurs manières équivalentes de blasonner des armes).

En règle générale, chacun peut se composer des armes, sous réserve de ne pas usurper celles d'autrui. […]

[…] Le principal problème du droit des armes est, pour un titulaire, de prouver l'antériorité dans l'usage d'un blason qu'il revendique.

Règles du blason

De fait on ne connaît qu'une seule règle qui puisse s'énoncer en termes indiscutables (c’est-à-dire pour laquelle on peut déterminer avec certitude si elle est respectée ou non): « Pas de métal sur métal, ni émail sur émail », dite règle de contrariété des couleurs.

On énonce parfois :

  1. Le blason doit être régulier, complet et bref : cette règle signifie essentiellement qu'il doit être possible de blasonner suivant les règles usuelles (régulier), et que le blason doit être spécifique (il n'est pas possible de retenir pour blason « d'azur à trois meubles d'or » sans spécifier les meubles, par exemple). Le blason devrait être bref, c’est-à-dire peu chargé. Cette règle a largement perdu de sa pertinence par la prolifération des blasons composés, des brisures et autres augmentations

  2. Les meubles apparaissant en nombre sont identiques, donc entre autres de même couleur.
    La troisième règle signifie qu'on ne peut pas varier les attributs d'un meuble à l'autre, mais il existe une exception: les meubles répétés sur un champ divisé en deux zones peuvent être « de l'un en l'autre », c’est-à-dire être de la couleur du champ sur lequel ils ne sont pas placés. Dans le cas où certains de ces meubles sont placés sur la partition, ils sont alors partitionnés à l'identique, et chacune des zones formées se trouve colorée du champ opposé. Cette règle est loin d'être absolue, et on connaît de nombreux cas de groupes non homogènes.

[Fin de la citation de Wikipédia]

10 septembre 2008

Belle Ardèche

aiguille_gaud arbre_creux_complet Copie_de_ardeche_vue_de_gaud Copie_de_Balazuc1 Copie_de_vire_moyenne_gaud


9 septembre 2008

Petit tour en Gaule...

Gaud

L'Ardèche fut le premier territoire gaulois annexé par les Romains, en 124 avant JC. Le roi Bituit avait pourtant une armée supérieure numériquement, et il pensait sincèrement, avant la bataille décisive, qu'il allait pouvoir donner des cadavres de Romains à manger à ses chiens de chasse... Mais... l'ennemi, commandé par le général Domitius, n'avait pas joué le jeu, et il était venu avec les blindés - entendez par là, des éléphants - ce qui a suffisamment perturbé nos Ardéchois, que l'on appelait alors Helviens, pour qu'ils se prennent une pâtée monumentale !

Triste, non ? Mais de ce malheur est né quelque chose de bon: nous autres Helviens, avons appris très tôt, bien avant ce petit village breton qui résiste encore et toujours à l'envahisseur, à résister, camoufler notre culture, notre patrimoine, et préserver ce qui est sacré.

L'Ardèche est le premier département français pour ce qui est du nombre de dolmens : plus de six cents, presque tous situés dans un rayon de 30km autour de Vallon Pont d'Arc ! Pour les menhirs, nous en avons quelques-uns, mais ne pouvons évidemment pas nous aligner sur le Morbihan !

La suite bientôt... Ce blog démarre, je vous promets de belles images, et quelques textes appropriés.

Richard

5 septembre 2008

L'Ibie est navigable ! (le 5 septembre)

L'Ibie, cette merveilleuse rivière qui court de Villeneuve-de-Berg à Vallon-Pont-d'Arc (elle se jette dans l'Ardèche juste à la sortie de Vallon, au début des gorges de l'Ardèche, pratiquement en-dessous de la Grotte Chauvet), est habituellement, à cette saison, à sec: courant en terrain calcaire, le peu d'eau récupérée des pluies d'été est généralement absorbé par le sol, et la vraie rivière coule en-dessous, en réseau karstique. Ce n'est qu'en automne ou au printemps que nous la voyons en eau.

Mais cette année, la pluie est venue en fin de printemps, et après une courte canicule en juillet, a repris dès début août, et tout au long du mois des touristes. Résultat, ceux-ci, s'ils ont grelotté plus qu'il n'était raisonnable, ont pu se consoler, du moins les amateurs d'eau froide, en se baignant au Trou de la Lune, sous l'Arche ou près de l'embouchure du Baravon, à une époque où, d'ordinaire, le lit de la rivière n'est qu'un pierrier genre voie romaine !

Mais depuis début septembre, c'est encore plus magnifique: quelques pluies, et deux gros orages à 24h d'intervalle, ont chargé le plateau de Berg, les ruisseaux affluents et l'Ibie elle-même d'une telle masse d'eau que la navigation (entendez: canoës et kayaks) est ces jours-ci possible sur la rivière. Mes copains du Creps ne s'y sont pas trompés, et à l'heure où j'écris ces lignes, moi pôvre informaticien qui ne sais pas manier une pagaie, ils y sont, et s'en donnent à coeur-joie !

Déjà qu'ils avaient été fort heureux de pouvoir en faire autant tout le mois de mai,  et jusqu'au 2 juin, période traditionnellement à l'étiage les autres années !

On a beau nous rebattre les oreilles sur une prochaine pénurie d'eau annoncée par tous les médias et bien-pensants écolos, la planète fait ce qu'elle veut, et nous le démontre en nous envoyant de la pluie quand on attendait de la sécheresse. Peut-être que ces bien-pensants veulent seulement nous maintenir la pression, tant financière que politique, et justifier les incessantes augmentations du prix de notre liquide vital ?

Qui a dit que j'avais mauvais esprit ?

nb: étiage: plus bas niveau d'une rivière
     Creps: Centre Régional d'Education Physique et Sportive, organisme d'Etat chargé de la formation des professeurs et professionnels du sport, ainsi que de l'entraînement des sportifs de haut niveau. Le Creps de Vallon, spécialisé sur les sports de nature dont le canoë-kayak, compte quelques champions ou ex-champions parmi son personnel enseignant.

3 septembre 2008

Petit Tour en Gaule (suite)

J'avais publié ce texte pour la première fois sur l'excellent site de Communauté Gauloise. J'ai plaisir à vous le proposer à nouveau ici :

Petit tour en Gaule

Avec ma femme et mes enfants, nous quittons notre appartement, à Villeneuve-de-Berg, ce samedi, pour une petite balade en famille.

Pour ceux qui ne savent pas, pour les nuls en géographie, Villeneuve-de-berg est une petite ville du Sud du département de l’Ardèche, dans la région Rhône-Alpes, au sud-est de la satrapie France (une des régions européennes du Grand Etat Mondial).

Nous roulons vers le refuge SPA de Lavilledieu. Objectif : non pas, augmenter encore la population de notre petit appartement, où s’ébattent toujours deux chattes, après que notre chien, il y a deux ans, se fût fait écraser par une voiture, suivi du troisième chat, six mois plus tard… Non, nous restons à deux félins, et n’irons pas plus loin pour le moment ; mais nous avons l’intention de sortir, le temps d’une promenade, deux chiens du refuge. C’est le genre de B.A. pour lequel nous éprouvons une certaine affinité. Les chiens, le temps d’une après-midi, sont heureux ; les enfants sont heureux ; et finalement, nous aussi, les adultes, sommes heureux. Tout bénéfice.

Le refuge SPA a été judicieusement construit dans la zone industrielle, à proximité d’une casse auto et sous le vent direct de la déchetterie, laquelle ne sent pas la rose, à moins qu’il ne s’agisse de la rose socialiste… Pour des chiens, à l’odorat mille fois supérieur à celui des humains, ce doit être un régal de respirer cela à longueur de journée !

La dame responsable de la SPA nous connaît, nous faisons partie des « promeneurs » réguliers, l’affaire est vite conclue, nous héritons de Chipie, une petite femelle fox noire, et d’un chiot Labrador trois fois plus grand, tout blanc et magnifique. Deux laisses, et nous voilà partis.

On commence par se rapprocher de la déchetterie, mais c’est pour mieux la dépasser, car derrière, c’est déjà la nature, la garrigue, le no man’s land ; après quelques centaines de mètres, les odeurs s’estompent, puis disparaissent.

Nous empruntons des petits chemins caillouteux, qui serpentent gentiment dans ce paysage de rocaille – du calcaire blanc, buriné par l’eau, découpé en mille formes improbables, posé ici et là, comme au hasard, en blocs de toutes tailles, depuis le format « ballon de football » jusqu’à « hangar à bateaux » en passant par le bon mètre cube, la « citerne », etc…

Entre les pierres, partout, de la végétation ; non pas cette végétation feuillue et herbacée, verte et gorgée d’eau, que l’on trouve plus au nord ; mais ces petites feuilles dures et presque noires des buis, ces feuilles piquantes du houx, ces feuilles étroites et pointues des chênes verts, ces feuilles fanées mais encore solidement accrochées des chênes pédonculés. Les cades aussi, si délicieusement odorants, les genévriers de toutes sortes, les genêts – les escoubets comme ils disent ici – et le thym, le thym partout. Par ci, par là, de la menthe, des fraisiers sauvages.

Les enfants courent, chacun son chien en laisse, on ne sait pas qui est le plus content, de l’animal ou de l’enfant qui lui court après – la laisse à bout de bras ! A leurs cris et jappements répondent les abois de ceux du chenil, que l’on entend encore ici portés par le vent qui jamais ne cesse tout à fait.

Sur le sol parfois boueux – nous avons enfin eu un peu de pluie, il était temps ! – des traces d’autres chiens qui ont eu la chance d’être promenés aujourd’hui, des pas humains, et, plus anciennes de quelques jours, mais néanmoins faciles à distinguer, des sangliers. Les quatre doigts parallèles, caractéristiques, d’un blaireau.

Des chênes, partout des chênes. C’est vraiment l’arbre roi. Ils ne sont pas très grands ici, rien à voir avec les hautes futaies des grandes forêts de Champagne ou de Lorraine. Ils ont un terrain dur, difficile, le vent et le soleil les racornissent un peu, ils sont plus courts, plus torturés et comme concentrés aussi, mais ils sont là, ils s’accrochent, ils résistent, ils sont gaulois et veulent le rester…

Au détour du chemin, nous tombons sur un espace magique, un beau vieux chêne étroitement mêlé au rocher qu’il a fendu au passage et qui semble encore vouloir l’étreindre ; un coin moussu, invitant au pique-nique, à son ombre, et des pierres encore, tout autour, comme autant de bancs complaisamment offerts à nos postérieurs ; du thym, des ellébores et des euphorbes, un cade là plus loin, et surtout cette aura de « forêt à druide » : cela sent la dryade, le faune, le léprechaun, les fées, les antiques divinités de la nature, la Vouivre.

Tu sens, me dit ma femme, comme c’est différent ici, comme on est bien ? C’est comme préservé, protégé des souillures…

Oui, lui réponds-je, nous venons de quitter la France ; ici, nous sommes en Gaule.

2 septembre 2008

Déclaration de principes

Le webmaster de "Terres Helviennes" fait sienne, et recopie intégralement, la belle profession de foi de "Communauté Gauloise":

Les auteurs du site entendent avant tout contribuer à faire connaître et aimer le monde celte antique, et plus généralement le passé historique et les traditions populaires de la France.
Nous concevons la France comme l'héritière de la Gaule, cette très ancienne civilisation qui a tant marqué la nôtre et l'Europe en général, et considérons les Français comme les héritiers des Gaulois. Nous aimons et respectons la diversité humaine et espérons contribuer à la promotion de la conscience communautaire des Français, ces éternels "Gaulois".

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